Linky s’installe dans le Laonnois sans trop d’embûches (Publié le 08 Janvier 18/Journal L’union)

Le compteur si controversé se déploie dans l’agglomération depuis le mois de décembre.

Dix techniciens ont la délicate mission de les installer dans les foyers. Le nouveau compteur Linky ne passe pas inaperçu. Vert pomme flashy et surtout très controversé, le boîtier « communicant » prend place au fil des semaines dans les foyers laonnois.

La société Agiscom, nouvellement installée à Fourdrain, a la lourde responsabilité de les installer dans les maisons et immeubles du Laonnois, mais aussi dans l’espace public (éclairage, feux tricolores). Depuis début décembre, 1 600 compteurs ont déjà été posés et mis en fonctionnement. Au total, 14 500 compteurs seront disposés rien qu’à Laon d’ici 3 ans et 60 298 dans les communes alentours.

Une belle opportunité pour l’entreprise Agiscom qui espère s’implanter durablement dans le paysage laonnois, moins pour les opposants. Mais aux dires de la société, les refus seraient justement peu nombreux localement. «Pour le moment, on est plutôt bien reçu.

Une seule fois, une personne a garé sa voiture devant le compteur pour empêcher l’accès» Vincent Porrez, chef d’équipe Si l’arrivée a fait réagir sur internet avec la création d’une page Facebook contre le compteur (Stop Linky 02), dans les faits les refus seraient minimes d’après la direction d’Agiscom.

Pour le moment, les installations se passent « sans problème », assure la société qui se concentre depuis un mois sur la zone Chambry, Laon, Aulnois-sous-Laon. « Les refus représentent moins 1 % », assure la présidente Sylvie Salinie. « À Limoges, où notre société installe aussi des compteurs Linky, il y a de réelles difficultés. Ici, nous n’avons pas ce souci », estime la responsable. Aucune réunion publique n’est d’ailleurs prévue. «On n’est pas là pour se prendre un coup» Chaque jour, les dix techniciens d’Agiscom, recrutés localement, parcourent le territoire en fonction des zones définies par Enedis.

Une installation dure une trentaine de minutes environ. Les agents ont reçu une formation spécifique de quatre semaines avant d’aller sur le terrain. « Notre priorité, c’est avant tout la sécurité. Nous attachons beaucoup d’importance à cela. Les techniciens qui ne respectent pas exactement le protocole sont remplacés systématiquement », précise Sylvie Salinie. Celle-ci assure que les agents ont aussi été formés à un argumentaire de la part d’Enedis pour convaincre les récalcitrants.

En première ligne sur le terrain, les techniciens doivent en effet faire preuve de savoir-faire, mais aussi de savoir être. Ce sont bien souvent eux qui répondent aux inquiétudes des clients. « Pour le moment, on est plutôt bien reçu. Une seule fois, une personne a garé sa voiture devant le compteur pour empêcher l’accès.

Nous, on essaye de discuter avec les gens, mais on n’insiste pas. On n’est pas là pour se prendre un coup », confie Vincent Porrez, chef d’équipe. « Quand le compteur est accessible, nous sonnons à la porte pour prévenir les personnes qu’il va y avoir une coupure d’électricité. Si elles ne sont pas là, on change le compteur puis on laisse une note explicative dans la boîte aux lettres », précise-t-il.

Quand le compteur est à l’intérieur du domicile, en revanche, les agents doivent prendre rendez-vous. Une autre paire de manches. Virginie Guennec